Le 7 février 2011, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) a adressé au Président de la République un Mémorandum en 24 points sur la cession des terres de l’Office du Niger aux investisseurs nationaux et étrangers.
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rnA cette occasion, le PARENA a exhorté le Gouvernement à «publier la liste complète des bénéficiaires de terres et les superficies correspondantes (Paragraphe 18)» car, selon nos informations, de 2003 à nos jours près de 800000 hectares ont été cédés au privé national, à des sociétés et gouvernements étrangers.
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rnNous ajoutions que les conventions d’établissement, les lettres d’accord, les cahiers de charges et toutes leurs clauses devraient être rendus publics. L’opacité qui entoure les cessions de terres devant cesser (Paragraphe 19).
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rnLe samedi 12 février 2011, le Gouvernement a répondu au PARENA, à travers une conférence de presse organisée par le PDG de l’Office du Niger, et en distribuant aux journalistes invités un document intitulé «Eléments de réponse sur le Mémorandum du PARENA….»
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rnNous saluons l’effort du Directeur de l’Office du Niger, mais nous pensons que c’était au gouvernement de réagir, compte tenu de la gravité d’une question aussi importante que l’attribution ou la cession du patrimoine foncier national dans les proportions dénoncées. Il est regrettable que la mise au point de l’Office du Niger passe sous silence des cessions aussi importantes que celles faites à Malibya Agricole (100 000 ha), à Huicoma (100 000 ha), au GDCM (7 400 ha). Le Directeur de l’Office du Niger peut-il nier ces attributions? Quelle autorité a signé ces cessions? Ont-elles été faites légalement? A quelles conditions? Qu’en est-il du projet de céder 100 000 hectares à la LONRHO?
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rnComment, peut-on céder des superficies aussi importantes sans débat, sans passer par le Conseil des Ministres, sans information du Parlement? Le peuple malien a droit à l’information véritable et pas au jeu de mots. Et c’est un jeu de mots que dire que les terres ne sont pas cédées, mais attribuées. d’ailleurs la «Convention d’investissement dans le domaine agricole» entre le Mali et la Libye» dit clairement en son article 3: «La République du Mali offre à la Société Malibya agricole une superficie de 100 000 hectares destinée à l’agriculture dans la région de Ségou, dans le delta du fleuve Niger, précisément à l’ouest de Macina». Que dire? Une cession? Une attribution? Une offre?
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rnNous continuerons de demander que la Nation soit édifiée totalement sur ce qui se passe à l’Office du Niger, loin des demi-vérités, des dénégations, des dissimulations, et d’affirmations péremptoires qui confinent à un mépris s’adressant, au-delà du PARENA, à la Nation entière, qui doit savoir la vérité, dans la mesure où les décisions prises engagent l’avenir et ne doivent pas, par conséquent, être prises à la sauvette
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rnSi l’on en croit le document abondamment diffusé par le Gouvernement, les pouvoirs publics n’ont cédé à l’UEMOA que 11 288 ha au lieu de 100 000. Dont acte. Néanmoins, nous insistons: le Gouvernement doit aller plus loin, en publiant la liste complète des bénéficiaires et les superficies attribuées, ainsi que les contrats et conventions, comme nous l’avons demandé.
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rnEn restant sur les chiffres, que le Gouvernement maîtrise mieux, le total des superficies attribuées ou cédées ne serait pas de près de 800 000 ha, comme le PARENA l’a écrit, mais de 761 200ha! Cette mesquinerie, qui donne l’impression d’ignorer la gravité des informations, confirme d’ailleurs la qualité des données que nous avons publiées.
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rnEnfin, le Parena veut être très clair. Sur cette question du patrimoine foncier national, à l’Office du Niger et ailleurs, comme sur toutes les autres questions d’importance nationale, il ne se taira pas!
rnBamako, le 16 février 2011
rnPour le Comité Directeur
rnDjiguiba Kéita dit PPR
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